Le lait ne fait pas du bien au corps, selon une nouvelle étude d’envergure

La vérité au sujet du lait semble passer par différentes étapes, en particulier ces deux dernières années. Comme dans beaucoup d’autres cas, ce que nous pensions autrefois être bon pour notre santé s’avère être l’exact opposé.

Une grande étude venant de chercheurs de l’Université d’Upsala en Suède, a constaté que la consommation de lait a conduit à un taux d’augmentation de la mortalité et rend effectivement les os plus sujets aux fractures. (1)

L’étude a été publiée récemment dans le British Medical Journal, revue évaluée par des pairs, et a été spécifiquement menée pour déterminer si la consommation élevée de lait est associée à une mortalité et des fractures chez les hommes et les femmes.

Cette étude s’est déroulée dans trois comtés différents de Suède et a utilisé des données provenant de deux grandes cohortes suédoises, l’une avec 61 433 femmes âgées de 39 à 74 ans environ et l’autre avec 45 339 hommes, âgés de 45 à 79 ans environ. Tous ont eu à répondre à des questionnaires de fréquence alimentaire. L’étude a utilisé des « modèles multivariables de survie » qui ont été appliqués pour déterminer l’impact du lien entre la consommation de lait et la mortalité ou la survenue de fracture.

Les résultats sont les suivants :

Selon la moyenne d’un suivi sur 20,1 années, 15 541 femmes sont mortes et 17 252 ont eu une fracture, dont 4 259 ont eu une fracture de la hanche. Pour la moyenne du suivi de la cohorte des hommes pendant 11,2 ans, 10 112 hommes sont morts et 5 066 ont eu une fracture, dont 1 166 étaient des fractures de la hanche. Chez les femmes, le rapport de risques de mortalité corrigé pour 3 ou davantage de verres de lait par jour, comparé à moins d’un verre de lait par jour était 1,93 (écart de fiabilité à 95% : 1,86 à 2,06). Pour chaque verre de lait, le rapport de risque corrigé de toutes les causes de mortalité confondues était de 1,15 (1,13 à 1,17) chez les femmes et de 1,03 (1,01 à 1,04) chez les hommes. Pour chaque verre de lait, chez les femmes, on n’a pas observé de réduction du risque de fracture avec une plus grande consommation de lait quel que soit le type de fracture (1,02 – 1,00 à 1,04) ou pour une fracture de la hanche (1,09 – 1,05 à 1,13). Les rapports de risque corrigé correspondants chez les hommes étaient 1,01 (0,99 à 1,03) et 1,03 (0,99 à 1,07). Dans les sous-échantillons de deux cohortes supplémentaires, l’un chez les hommes et l’autre chez les femmes, un lien positif a été observé entre la consommation de lait et en même temps le 8-iso-PGF2a urinaire (un biomarqueur du stress oxydatif) et le sérum interleukine 6 (un biomarqueur inflammatoire principal) » (1)

L’étude a conclu que la consommation élevée de lait a été liée à une mortalité plus élevée dans une cohorte de femmes et dans une cohorte d’hommes, et avec une plus grande incidence des fractures chez les femmes. Elle a également conclu :

« Étant donné que les protocoles d’études par observation sont construits avec une possibilité inhérente de confusion résiduelle et des phénomènes d’inversion de causalité, une interprétation prudente des résultats est recommandée » (1)

Ce n’est pas la seule étude qui suggère que le lait n’est pas bon pour notre corps

Dans un article publié dans le Journal of the American Medical Association Pediatrics (Journal de l’Association Médicale de Pédiatrie Américaine), le pédiatre de Harvard, David Ludwig souligne que les taux de fractures ont tendance à être plus faibles dans les pays où l’on ne consomme pas de lait par rapport à ceux où l’on en consomme, en remarquant également qu’il existe de nombreuses autres sources de calcium. (source)

Une autre étude publiée dans l’American Journal of Public Health (le Journal Américain de Santé Publique) a montré que la consommation de produits laitiers pourrait en fait augmenter le risque de fractures de 50 pour cent. (2)

Des études ont également montré que le calcium ne protège pas les os autant que nous le pensions. Plusieures études sur la supplémentation en calcium ont montré qu’il n’apportait aucun avantage pour réduire le risque de fracture osseuse. En effet, la vitamine D semble être plus efficace quand il s’agit de réduire ce risque. (3)

Des études ont également montré que les produits laitiers pourraient augmenter le risque de développer un cancer de la prostate de 30 à 50%. (4)

La liste des études continue littéralement indéfiniment.

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