Le faux miel envahit les rayons des magasins : comment reconnaître le vrai miel ?
Il a la couleur, la texture, le goût… mais ce n’est peut-être pas du miel. Chaque jour, des pots trompeurs envahissent nos étagères, et il devient de plus en plus difficile de reconnaître le vrai miel. Les apparences sont parfois si bien imitées qu’on pourrait croire à une fabrication artisanale… ou plutôt à une industrie bien organisée.
Pourquoi le faux miel se multiplie-t-il ?
Le succès du miel en fait une cible de choix pour la fraude alimentaire. Résultat : des pots vendus comme « pur miel » sont en réalité dilués, modifiés, voire artificiels. Un peu comme si l’on achetait du vin coupé à l’eau ou du jus d’orange… sans orange.
Une vague sucrée de tromperie s’infiltre dans nos pots de miel. En France, près de la moitié des miels importés seraient des faux. Une enquête de la Commission européenne (2023) révèle que 46 % des miels importés dans l’UE sont frauduleux, souvent coupés avec des sirops de sucre bon marché issus du riz, du blé ou de la betterave.
Sur le territoire français, le constat est tout aussi alarmant : seulement 4 échantillons sur 21 analysés étaient conformes, tandis que 5 lots clairement frauduleux étaient destinés à la consommation hexagonale.
Cette fraude passe souvent inaperçue, camouflée derrière des mentions floues sur les étiquettes comme « mélange de miels originaires de l’UE et hors UE », une formulation si vague qu’elle en devient complice.
Le sirop déguisé