

En tant que restauratrice, auteure, coach santé et passionnée de cuisine, j’aime écrire sur l’alimentation et le développement durable. On me demande souvent quel a été l’impact de l’alimentation sur ma vie. La nourriture a été bien plus qu’un simple moyen de subsistance ; elle a été un catalyseur de changement, de croissance et de découverte de soi.
Enfant, la nourriture était simplement quelque chose que l’on mettait sur la table trois fois par jour. Je n’y ai jamais vraiment pensé et je n’ai certainement jamais perçu son impact significatif sur ma vie. Ce n’est que lorsque j’ai quitté la maison et commencé à cuisiner que j’ai pris conscience du pouvoir de la nourriture.
Pour la première fois, j’ai pu prendre le contrôle de ce que je consommais. J’ai rapidement compris que la qualité de mes aliments avait un impact direct sur mon énergie, mon humeur et mon bien-être général. J’ai commencé à expérimenter différents types de cuisine, à essayer de nouveaux ingrédients et de nouvelles recettes, et petit à petit, je me suis sentie mieux que jamais.
Mais ce ne sont pas seulement les bienfaits physiques d’une bonne alimentation qui ont changé ma vie. Cuisiner et partager des repas est devenu pour moi un moyen de tisser des liens plus profonds avec les gens. J’ai commencé à organiser des dîners et des repas-partage, où amis et inconnus pouvaient se réunir autour d’un amour commun pour la cuisine. J’ai noué de nouvelles amitiés grâce à ces rencontres, découvert différentes cultures et même trouvé l’amour.
En continuant à explorer le monde de la cuisine, j’ai réalisé qu’il me restait tout un univers de connaissances et de compétences à explorer. J’ai lu d’innombrables ouvrages sur la nutrition et l’histoire culinaire, et j’ai même ouvert mon propre restaurant. Grâce à ces expériences, je me suis découvert une passion pour l’écriture et la narration dont j’ignorais l’existence.
À la fin de la trentaine, je me suis blessée au genou, ce qui a entraîné une opération chirurgicale infructueuse. On m’a dit que je ne marcherais jamais plus de dix pâtés de maisons et que danser était hors de question. Étant une passionnée de randonnée et de danse, ce fut un coup dur pour mon estime de moi, qui m’a poussée à craquer et à manger comme une folle pendant trois ans. On m’a également dit que j’avais besoin d’une prothèse du genou, mais que je devais endurer la douleur le plus longtemps possible, car à l’époque, les prothèses ne duraient que dix ans. Le manque d’exercice et l’ingestion de calories vides ont entraîné une fatigue mentale et un épuisement spirituel. Après avoir touché le fond, j’ai eu un éveil spirituel qui a changé ma vie.