Alors que des experts et des médias occidentaux pointent l’hypothèse d’un crash dû à un tir de missile antiaérien russe, le Kremlin a refusé vendredi tout commentaire « avant les conclusions de l’enquête ». L’agence russe de l’aviation, Rosaviatsia, a elle expliqué que la situation à l’aéroport de Grozny ce jour-là était « très difficile ».
« A ce moment-là, des drones militaires ukrainiens menaient des attaques terroristes contre des infrastructures civiles dans les villes de Grozny et Vladikavkaz », a déclaré le patron de Rosaviatsia, Dmitri Iadrov, sur Telegram.
Il a aussi fait état d’un « brouillard épais » qui empêchait toute visibilité « à une altitude de 500 mètres ». « Le commandant de bord a fait deux tentatives d’atterrissage à Grozny, qui ont échoué. D’autres aéroports lui sont proposés. Il décide de se rendre à l’aéroport d’Aktaou », au Kazakhstan, a affirmé M. Iadrov.
Aucun des pays impliqués n’a pour l’heure publiquement confirmé l’hypothèse du missile, alimentée par des images d’impacts sur l’épave de l’appareil, et selon laquelle l’aéronef aurait subi des tirs lors son approche de l’aéroport de Grozny, avant de réussir à voler jusqu’au Kazakhstan où il s’est écrasé
Azerbaijan Airlines avait affirmé dans un premier temps que l’avion avait percuté une nuée d’oiseaux, avant de retirer cette information. Cette version avait aussi été évoquée mercredi par Rosaviatsia. Le ministère kazakh des Transports avait évoqué jeudi l’« explosion d’un ballon » à bord.